La semaine dernière le père Gilles (pmé), m’a offert et
demandé si cela pouvait m’intéresser de visiter des familles dont l’un des
membres est atteint du SIDA. Bien sûr! C’est donc en allant rencontrer la secrétaire
de l’école de la paroisse Saint-Paul, où les pmé de Namanga habitent, que j’allais
rencontrer Elizabeth qui travaille bénévolement, comme seize autres membres de
la communauté, pour l’APHIA (AIDS, Population and Health Integrated Assistance),
sous-projet de USAID. Elle me dit qu’elle avait comme cliente une jeune femme
de 18 ans atteinte du SIDA qui ne se portait pas bien ces temps-ci et, que mes
visites et mon support pourraient peut-être l’aider… Naturellement, j’acceptai
de la visiter. Elle m’a aussi proposée de participer à la réunion de l’APHIA qui
devait avoir lieu le jeudi de cette même semaine afin de me présenter à la
superviseure ainsi qu’aux autres membres, tous Kenyans, bénévoles de Namanga,
dix-sept en tout.
C’est là que j’ai rencontré Gladys, une femme hyper
souriante, positive et sympathique, très impliquée dans la communauté, tant au
niveau de l’église qu’au dispensaire, dans les groupes de support ou lors des
visites dans les villages maasai retirés hors de Namanga... Tout le monde la
connait! Les gens d’ici l’appellent mama Tito. C’est une femme maasai de 42 ans
qui a, croyez-moi, un long et lourd vécu… Je vous raconterai son histoire un
jour si elle m’y autorise, mais, jamais je n’oserai révéler l’intimité de celle
que considère maintenant mon amie. Depuis ma toute première rencontre avec
cette femme j’ai eu l’impression que je venais véritablement de me faire une
amie maasai exceptionnelle ici au Kenya. Plus j’apprends à la connaître et plus
je me rends compte que cette rencontre est une bénédiction. Pour ma mission, mais
aussi et surtout pour moi, personnellement, en tant que femme, en tant qu’être humain.
À la fin du meeting les membres se sont adressés à moi. Ils m’ont
dit qu’ils étaient ravie de ma présence parmi eux et, que si j’avais certains
contacts ou connections avec une ONG ou fondation qui pourrait procurer de l’aide
aux personnes qui vivent dans la pauvreté extrême, qu’ils m’en seraient
infiniment reconnaissants. Ils m’ont dit qu’avec l’APHIA ils étaient amenés à
côtoyer plusieurs personnes qui vivent dans des conditions misérables mais qu’ils
ne pouvaient pas leur venir en aide. L’APHIA ne procure pas les besoins
essentiels… En fait, je me demande même qu’elle est l’aide directe que cet ONG
procure aux nécessiteux, si ce n’est que du support moral apporté par les
membres bénévoles. Je dois continuer d’investiguer…
C’est alors que je leur ai dit que j’avais un réseau de
soutien au Canada qui me donne des sous pour ma mission ici au Kenya. Je leur
ai dit que je pourrais peut-être aider mais que je devais aller voir de mes
yeux et visiter les personnes en question moi-même, ce qu’ils ont tout de suite
accepté.
Jeudi le 17 janvier 2013, juste après la réunion de l’APHIA, j’accompagais mama Tito qui rendait visite à Neema et sa famille. Pour la première fois depuis que je suis arrivée au Kenya, il y aura cinq mois cette semaine, j’ai eu le sentiment que ma mission venait ‘’officiellement’’ de commencer.
Jeudi le 17 janvier 2013, juste après la réunion de l’APHIA, j’accompagais mama Tito qui rendait visite à Neema et sa famille. Pour la première fois depuis que je suis arrivée au Kenya, il y aura cinq mois cette semaine, j’ai eu le sentiment que ma mission venait ‘’officiellement’’ de commencer.
Non, je n'ai pas le coeur à rire... En fait, cesont plutôt les larmes qui me montent aux yeux quand je vais la visiter... |
Lorsque Neema a vu des larmes sur mes joues elle m'a dit de ne pas pleurer, que Dieu était là. Pensez-vous que cela m'a arrêté de pleurer!?! |
Oui Neema, nous allons t'aider... |
Deux de ses enfants sont absents sur cette photo. Ils sont cinq à vivre dans ce minuscule abris. Il faut faire quelque chose pour eux... Oui, ma mission commence avec toi Neema... |